Le nin-nin de Julien en a fait du chemin. Aujourd’hui, Il en a assez de trainer dans tous les coins.
Assez de la poussière et des acariens ! Assez aussi d’être sans arrêt collé à Julien.
Il voudrait être seul et respirer ! Cette nuit, Il a décidé de faire son baluchon et de partir vers d’autres horizons.
« Julien dort comme un bébé. C’est le moment de filer. Hop ! Par le trou de la serrure. .. Personne en vue dans le couloir…Les parents ronflent comme des locomotives. »
« Glissons-nous en bas des escaliers. Tchou ! Voilà la porte d’entrée ou plutôt la porte de sortie. Youpi ! A moi, la liberté ! »
Dans la rue, il fait noir comme en dessous du canapé.
« Par où commencer ? Et si on allait se rouler un peu dans l’herbe pour commencer ? Ah, que c’est agréable mais… un peu humide. Vite, il faut se sécher ! »
Sur la corde à linge, le nin-nin de Julien vole dans le vent et se sent libre ! Enfin, libre !
Une grande bourrasque manque de le jeter contre le mur au fond du jardin. Il s’accroche très fort.
« Profitons que le vent se calme pour aller voir du côté du garage. Oh, mais c’est plein de cambouis sur ces outils! Oups, une tâche ! »
« Allez, un saut dans la machine avant que ça ne s’incruste. Ca tourne, là-dedans. Ah, quel manège ! Pourquoi ne m’y a-t-on jamais emmené avant ? Oh la la, je suis blanc comme un linge ! Je ferai mieux de sortir de cette machine infernale…. »
« Maintenant, Je crois que je vais aller m’étendre un peu près du radiateur de la salle de bains. Juste le temps de reprendre mes esprits et à moi l’aventure ! »
« Tiens, je sens comme une odeur de, de …. brûlé ! Mais c’est bouillant dans ce radiateur ! Ouf, il s’en est fallu de peu pour que je rôtisse ! »
« Allons maintenant faire un tour chez les voisins ! »
« Traversons le couloir sans faire de bruit. Tiens, y a Julien qui tousse… Oh, il pleure et me réclame. Petit ange ! Ça me chiffonne. ..Je pourrai aussi bien aller chez les voisins demain. Et puis, je suis lessivé, j’irai bien me coucher. »